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Le gouvernement souhaite ramener à 3 ans, contre 6 ans auparavant, l’obligation de scolarité. Un choix qui a été contesté par le pédopsychiatre Benard Golse lors de son passage sur RTL.
La scolarisation obligatoire dès l’âge de trois ans, contre six ans auparavant figure dans le texte de la loi pour "une école de la confiance". Le projet a été présenté lundi par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer au conseil supérieur de l’Éducation. Cette mesure concernerait 20 000 enfants, car en France près de 98% des petits de 3 ans ont déjà accès à l’école. A la suite de ce souhait du gouvernement, Benard Golse, pédopsychiatre à l’hôpital Necker a réagi sur RTL. Il a dénoncé une mesure qui porte atteinte à la liberté de choix des parents français.
Bernard Golse s’oppose complètement à l’obligation de scolarité à partir de trois ans. "Vers deux ans et demi à trois ans, les premières acquisitions - marcher, dire "je" ou "oui" - sont terminées, les enfants peuvent sans doute aller à l’école", reconnaît le pédopsychiatre. L’expert dénonce toutefois une "manie de légiférer", car cette mesure contredit les objectifs de l’école maternelle. Une période où l’enfant apprend à aimer l’apprentissage et à développer sa personnalité à son propre rythme.
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Les parents doivent être les seuls à décider de l’âge auquel son enfant va entrer en maternelle, a souligné Bernard Golse. "Ceux qui ne mettent pas leurs enfants en maternelle les connaissent bien et on probablement de bonnes raisons de ne pas le faire", a-t-il indiqué. Selon toujours le pédopsychiatre, l’école obligatoire dès trois ans porte atteinte à la liberté des parents. L’expert appelle donc à ne pas "supprimer le plaisir" ni céder au "culte de la rapidité" en imposant la scolarisation obligatoire des enfants.