L’industrie du pétrole et du gaz est appelée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à prendre des décisions cruciales dès maintenant pour stimuler la transition énergétique.
Selon l’AIE dans un rapport concernant le rôle du secteur pétrogazier dans la course à la neutralité carbone en 2050, il s’agit de "choisir entre contribuer à une crise climatique qui s’aggrave ou faire partie de la solution en adoptant la voie de l’énergie propre". Les spécialistes de l’Agence proposent des actions que ces entreprises devraient entreprendre pour aligner leurs opérations sur l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris, consistant à contenir le réchauffement climatique à +1,5°C depuis l’ère préindustrielle. Cela, "dans un contexte d’aggravation de la crise climatique, alimentée en grande partie par leurs produits de base".
Selon les médias francophones comme France 24, le défi est conséquent : en 2022, l’industrie pétrolière et gazière a consacré environ 20 milliards de dollars (plus de 18 milliards d’euros) aux énergies propres, représentant seulement 2,5% de ses dépenses d’investissement totales, selon l’AIE. Ces chiffres émergent à une semaine de l’ouverture de la COP28 (30 novembre au 12 décembre) à Dubaï, où une lutte entre les États autour de l’avenir des énergies fossiles est prévue.
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Cependant, afin de respecter les engagements de l’Accord de Paris, les producteurs devraient allouer 50% de leurs dépenses d’investissement à des projets d’énergies propres d’ici à 2030, en plus des investissements nécessaires pour réduire leurs propres émissions provenant de leurs activités.
Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE dans la présentation de ce rapport, a résumé : "l’industrie pétrolière et gazière est confrontée à un moment de vérité à la COP28 de Dubaï". Il appelle le secteur à "prendre des décisions difficiles maintenant".
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