L’état de santé d’une orque, observée dans La Seine inquiète les spécialistes du GECC, une association basée à Cherbourg missionnée par l’Office français de la biodiversité (OFB).
Mercredi 25 mai, le Groupe d’études des cétacés du Cotentin (GECC), a annoncé qu’une orque, en très grande difficulté, a été observée dans La Seine entre Le Havre et Rouen.
La préfecture de Seine-Maritime a affirmé que cette orque mâle, espèce protégée et sauvage, est très affaiblie.
Gérard Mauger, vice-président du GECC, une association missionnée pour l’étude et la préservation des mammifères marins en Manche, s’est exprimé sur cette situation. "Le pronostic vital est engagé. On est vraiment très très inquiets. Son état de santé est très dégradé", a-t-il précisé.
D’après la préfecture, l’orque n’a naturellement pas vocation à évoluer seul, séparé de son groupe, ni à vivre dans des cours d’eau douce, car elle pourrait "être blessée ou malade".
Pour protéger l’animal, des mesures d’interdiction sont prises fin que le cétacé ne soit pas approché. Elles reposent juridiquement sur un avis à la navigation, à valeur réglementaire.
Le vice-président de l’association a indiqué que c’est vraiment compliqué de trouver des solutions pour essayer d’inciter l’orque à reprendre le chemin de l’eau salée. Cependant, plus elle reste dans l’eau douce, plus ça va accélérer la dégradation de son état de santé alors qu’elle est très loin de la mer.
Selon ce responsable, l’animal est très amaigri, et pèse probablement plus d’une tonne. Sa longueur est compliquée à estimer, mais on est dans les 4-5 mètres. Par ailleurs, à la forme de son aileron c’est un mâle.
L’animal a été aperçu pour la première fois entre Honfleur et Le Havre le 16 mai dernier. Il est "très probablement arrivé déjà affaibli vers l’estuaire de la Seine", selon Gérard Mauger. Il a expliqué que son état de santé fait que c’est plus confortable pour elle d’être dans un fleuve parce que c’est moins agité. "Elle dépense moins d’énergie", mais "c’est plus compliqué pour se nourrir dans cet endroit. En effet, dans l’eau douce, il y a moins de proies qu’en mer. Par ailleurs, elle est toute seule alors que ce sont des animaux qui chassent en meute.
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