Dimanche 24 mars, devant la préfecture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, des centaines de personnes se sont réunies en réponse à l’appel de la Fédération des parents d’élèves du département (FCPE 93). Leur objectif : réitérer leur demande urgente en faveur d’un plan d’action pour l’école.
Depuis le 26 février, un mouvement protestataire émerge en Seine-Saint-Denis, réclamant davantage de moyens pour l’éducation, dans cette zone réputée comme la plus défavorisée de France. Sous l’égide de l’intersyndicale FSU, CGT, SUD et CNT, enseignants, élèves et parents s’unissent dans des actions telles que la "journée école déserte", grèves, banderoles sur le périphérique parisien et manifestations devant Matignon. Alixe Rivière, porte-parole de la FCPE 93, exprime le désespoir face à l’inertie du ministère de l’Éducation : "on est dans un rapport de force et il n’y a aucun signe positif, aucune volonté du ministère de l’Éducation". Les représentants politiques locaux (LFI, PS, PCF) se sont joints à la mobilisation, qui a rassemblé près de 400 personnes selon la police, rapportent les médias nationaux comme 20 Minutes.
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La semaine dernière, des membres de l’intersyndicale se sont entretenus avec des représentants du cabinet ministériel, mais les résultats ont été décevants. Raquel Garrido, élue de LFI, a souligné sur X (ex-Twitter) l’importance de l’école "publique, gratuite, laïque et de qualité" pour les parents de Seine-Saint-Denis. Les syndicats demandent un déblocage de 358 millions d’euros pour créer 5 000 postes d’enseignants et plus de 3 000 emplois de vie scolaire, ainsi que la réduction des classes à 20 élèves et la modernisation des établissements.
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