La directrice de la Sécurité sociale a reconnu près de 2,6 millions de cartes vitales en trop, faisant craindre une importante fraude sociale.
Une commission parlementaire sur l’estimation de la fraude aux prestations sociales en France a eu lieu mercredi 12 février. La directrice de la Sécurité sociale, Mathilde Lignot-Leloup, a reconnu un surnombre de 2,6 millions de cartes vitales actives, a relaté Le Figaro. Cet excès fait craindre à certains observateurs une énorme fraude sociale.
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Mme Lignot-Leloup a, en outre, indiqué la nécessité d’un travail de fiabilisation afin de lutter contre la fraude de la Sécurité sociale. "Il y a actuellement 58,3 millions de cartes vitales en circulation, contre 55,7 millions de porteurs potentiels (…) ce qui porte à 2,6 millions l’écart enregistré en 2019", a-t-elle ajouté.
La Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAM) avait admis en octobre dernier un différentiel de 5,2 millions de cartes vitales actives. Mathilde Lignot-Leloup évoque deux éléments pour expliquer cette évolution à la baisse, a relaté Le Figaro. Primo, les enfants âgés à partir de 12 ans sont pris en compte dans ce nouveau calcul. Ils peuvent, en effet, avoir droit sur demande à une carte vitale. Secondo, il y a eu une grande opération d’intégration de services territoriaux ou nationaux dans le fichier de la Sécu.
"Le député Michel Zumkeller a bien expliqué en commission que ces millions de cartes vitales représentaient un enjeu de 9 milliards d’euros par an pour l’assurance-maladie", a souligné Charles Prats, magistrat délégué de l’association professionnelle des magistrats, au micro du Figaro.
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