Dans son rapport, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), l’autorité française en charge des enquêtes sur les accidents d’avion, a mis en avant la récurrence d’incidents lors desquels des équipages d’Air France n’ont pas respecté les règles de sécurité.
La compagnie aérienne française est appelée à "remettre le respect des procédures au centre de la culture de sécurité de l’entreprise". Dans son rapport publié mardi, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) s’inquiète de la récurrence d’incidents qui ont mis en avant le non-respect des règles de sécurité par des équipages d’Air France. L’autorité française responsable des enquêtes sur les accidents d’avion a notamment fait part de ses craintes face à une certaine culture installée chez certains équipages d’Air France. En effet, ils ont constaté une propension à sous-estimer l’apport d’une application stricte des procédures pour la sécurité. Parmi les vols pointés du doigt figure le double incident des 28 et 30 mars 2017. Selon le rapport, un même équipage a effectué une montée en vol trop rapide.
Pour dresser ce rapport, le BEA s’est basé sur un incident qui a eu lieu le 31 décembre 2020 lors d’un vol entre Brazzaville (Congo) et Paris à bord d’un Airbus A330. L’équipage a dû se dérouter vers l’aéroport de N’Djamena (Tchad) à cause d’une fuite de carburant détectée en altitude de croisière. En revanche, la procédure de sécurité "FUEL LEAK" qui prévoit la coupure du moteur du côté de la fuite n’a pas été prise en compte. "La coupure du moteur (...) a volontairement été omise par l’équipage", souligne le document relayé par Le Figaro. "Cette décision a ainsi créé un risque important d’incendie et entraîné une diminution importante de la marge de sécurité du vol, l’incendie ayant été évité par chance", poursuit le BEA.
Après la publication de ce rapport, Air France a assuré qu’elle prenait en compte toutes les recommandations du rapport, soulignant que certaines étaient déjà mises en œuvre.
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