Face à la hausse des menaces d’attentat via les espaces numériques de travail (ENT), le gouvernement veut procéder à l’identification des établissements à risques après les menaces d’attentat.
Les établissements scolaires de France font face à une hausse des attaques via les espaces numériques de travail (ENT). Pour répondre à ce défi, une réunion cruciale se tiendra ce jeudi 4 avril au ministère de l’Intérieur, rassemblant préfets, recteurs, procureurs généraux et ministres de l’Intérieur, de l’Éducation et de la Justice. L’objectif principal de cette réunion sera d’identifier les écoles les plus vulnérables et de renforcer les dispositifs de sécurité pour contrer les intrusions. La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a déjà révélé que près de 400 établissements dans une vingtaine d’académies ont été ciblés par des messages suspects sur les ENT. Ce qui justifie la suspension temporaire de leur accès jusqu’aux vacances de printemps pour mener des opérations de sécurisation, rapporte le Huffington post.
Cette rencontre interministérielle est particulièrement attendue. En effet, elle fait suite aux préoccupations exprimées par le Premier ministre Gabriel Attal, qui considère la lutte contre les violences à l’intérieur et aux abords des écoles comme une priorité. Déjà, le 21 mars, il avait évoqué la sécurisation de 150 à 200 établissements considérés comme les plus à risque, tout en abordant les problèmes de sécurité liés aux gangs et aux activités illicites aux abords des écoles.
La réunion ne se limitera pas seulement à la sécurisation des ENT, elle portera également sur l’environnement extérieur des établissements scolaires. "Nous allons demander aux préfets de réunir par zone avec les collectivités territoriales concernées les acteurs de la sécurité dans les écoles, et de prendre toutes les mesures pour mettre en place ces alarmes anti-intrusion, et ailleurs des enceintes périmétriques (un dispositif d’alerte, la plupart du temps lumineux) si c’est nécessaire", a précisé la ministre de l’Education Nicole Belloubet lors d’une audition au Sénat.