Promesse d’Emmanuel Macron, l’Assemblée nationale a adopté vendredi le remboursement intégral par la Sécu et les complémentaires santé de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives.
Les députés ont voté vendredi le remboursement intégral par la Sécu et les complémentaires santé de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives. Cette mesure entre dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2019. L’idée est que tous les Français puissent accéder à des soins d’optique, dentaire et d’audiologie intégralement pris en charge. Selon le calendrier fixé, l’offre "100% santé" doit être disponible à partir du 1er janvier 2019 pour les aides auditives, au 1er avril 2019 pour les prothèses dentaires et au 1er janvier 2020 pour les équipements d’optique.
Cette réforme, le président Emmanuel Macron l’a annoncée en juin dernier lors du congrès de la Mutualité française. "C’est un investissement que j’assume et que nous allons partager", avait-il lancé, propos relayés par Europe1. La fixation d’un panier "100% santé" avec des équipements de soins répondant aux besoins de santé publique dans les trois domaines concernés a été définie après une concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur. Les patients n’auront plus de reste à charge. En effet, cette offre, accessible à tous les assurés, est prise en charge à 100% par l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires santé. De leur côté, les opticiens et les audioprothésistes doivent proposer ces offres et présenter un devis montrant un équipement sans frais.
La ministre de la Santé a aussitôt réagi à cette réforme en expliquant que l’assurance maladie prend en charge 75% de la dépense, soit 750 millions d’euros contre 250 millions d’euros pour les complémentaires. "Il y a eu un élan de l’ensemble des parties prenantes pour faire aboutir cette réforme, considérant que c’était ambitieux, mais atteignable", a confié Agnès Buzyn.
Certains députés de l’opposition ont émis des doutes par rapport à cette mesure. Parmi eux, Stéphane Viry (LR) craint que les complémentaires soient tentées de majorer d’autres dispositifs afin de compenser leur engagement et trouver l’argent nécessaire. Alain Brunel (PCF) partage cette préoccupation. "Il est probable que les tarifs vont alors exploser", a-t-il déclaré.
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