A la suite de ce second rappel, l’agence du médicament (ANSM) s’attend à des ruptures de stock conséquentes. Les médicaments à base de valsartan sont destinés au traitement et à la prévention des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.
Ce deuxième rappel des médicaments à base de valsartan intervient après un premier survenu début juillet. L’ANSM a lancé une nouvelle alerte ce jeudi en suspectant l’éventuelle présence d’une impureté, la NDEA (N-nitrosodiéthylamine). Les médicaments prescrits pour le traitement des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux contiendraient donc une substance classée comme probablement cancérogène pour l’homme. Lors du premier rappel, les chercheurs ont décelé la présence de la N-nitrosodiméthylamine (NDMA), une autre impureté également dangereuse pour l’homme. Au total, 9 marques étaient concernées dans le monde, mais trois sociétés chinoises ont été visées en particulier. Celles-ci fabriquent le principe actif pour le compte de laboratoires qui produisent ensuite le médicament.
Entre 1,2 et 1,5 million de patients français suivent ce traitement pour le cœur. Avec ce nouveau rappel, les médicaments disponibles sur le marché ne vont pas suffire pour répondre à la demande. En effet, ces deux rappels concernent 75% des médicaments à base de valsartan disponibles sur le marché. Les fabricants des médicaments qui ne sont pas concernés par les deux rappels "ne sont actuellement pas en mesure d’augmenter suffisamment leur production pour couvrir l’ensemble des besoins des patients français", a souligné l’ANSM cité par LCI. En toute logique, "des ruptures de stock conséquentes sont attendues rapidement", a-t-il ajouté.
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A titre d’alternative, l’ANSM préconise avant tout de se renseigner auprès de son médecin ou de son pharmacien. Ces derniers pourront alors prescrire un nouveau traitement dans le cas où le médicament utilisé est concerné par le rappel. "Le risque d’un arrêt brutal de traitement étant important (poussées hypertensives, décompensations cardiaques, accidents neurologiques), les patients ne doivent en aucun cas interrompre leur traitement sans avis médical", prévient l’ANSM.