En raison de la sécheresse historique touchant actuellement la France, le prix du lait va continuer à progresser.
Dans les prairies, les vaches ne broutent qu’une herbe sèche. Et pour cause, la France est touchée par de fortes températures depuis le mois de juillet. En manque d’herbe plus verte, les éleveurs puisent dans leurs stocks de fourrage prévus pour l’hiver, achètent de l’alimentation animale ou sacrifient une partie de leurs vaches. Au 20 juillet, la production d’herbe a baissé de 21 % par rapport à la normale, selon les données du service statistique du ministère de l’Agriculture.
En 2021, les prix du lait de vache payés aux producteurs s’élevaient à environ 390 euros les 1 000 litres en moyenne, soit une hausse de 4,3 % par rapport à 2020. Le prix est monté à 427 euros en mai 2022. Pour les produits laitiers, le prix du lait demi-écrémé en brique ou en bouteille a augmenté en un an de 4,5 %, des yaourts de 4,5 %, du beurre de 9,8 % et du fromage de 5,2 %.
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Cette augmentation des prix sur les produits laitiers va encore perdurer, comme l’annonce le directeur économique du Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière (Cniel), Benoît Rouyer. "Mauvaise nouvelle pour le consommateur, on ne voit pas l’inflation baisser sur les produits laitiers dans les semaines à venir", poursuit l’économiste.
Benoît Rouyer a estimé qu’un manque de lait dans les rayons aura une conséquence dans la production du beurre, des fromages, de la crème, des yaourts, etc.
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