Antenne Réunion
L’eau stagnante issue des fortes pluies est un des facteurs qui participe à la propagation du virus du Chikungunya. L’eau, ressource essentielle. Un colloque était organisé ce mardi à l’Office de l’eau. L’occasion de faire un point de situation sur les nappes phréatiques. Après une forte période de sécheresse dans l’île, Garance et les dernières précipitations ont-elles suffi à recharger les nappes phréatiques ? Quels nouveaux enjeux sur la préservation et la gestion des ressources ?
Le cyclone Garance et les pluies récentes ont apporté une eau très attendue, mais face à la sécheresse des 7 derniers mois, certaines nappes souterraines sont encore en déficit. L’enjeu est de préserver les ressources. Un sujet abordé lors des rencontres citoyennes de l’eau.
“Garance, fin février, a permis d’améliorer l’état des ressources en eau, notamment l’état quantitatif des cours d’eau a été nettement amélioré et on se rapproche d’une situation normale sur un certain nombre de cours d’eau. Pour ce qui est des nappes phréatiques, en général on a toujours une certaine inertie après les événements pluvieux importants donc on observe une amélioration de l’état quantitatif des nappes mais quelques-unes sont encore en état déficitaire", explique Anne-Sophie Payet, directrice de la transition des territoire à l’office de l’eau.
7,6 milliards de mètres cubes de pluies approvisionnent La Réunion en eau annuellement. Le dérèglement climatique et la pression démographique sont des nouveaux défis qui attendent la Réunion pour préserver les ressources en eau.
“Le sujet c’est la gestion. Aujourd’hui, il faut que nous intégrions dans notre gestion, ces nouvelles conditions et exigences dues au dérèglement climatique. Et cela vaut sur l’exploitation des services, donc améliorer les infrastructures et les rendements de réseaux, un gros sujet à La Réunion. On l’a beaucoup fait déjà, l’ensemble des acteurs ont beaucoup travaillé. Face aux nouvelles exigences, aux nouveaux besoins, à l’augmentation de la population, il faut continuer ces efforts donc travailler sur les infrastructures", indique Faïçal Badat, directeur de l’office de l’eau.
Renforcer le réseau, construire des infrastructures de stockage, l’office de l’eau a adopté un plan pluriannuel de 100 millions d’euros d’investissement.
“Notre rapport à l’eau a changé et devra de toute façon changer au regard du changement climatique et nous allons devoir justement nous adapter à ces nouveaux modes de fonctionnement. La chance qu’on a à La Réunion c’est que la ressource est abondante, elle tombe différemment mais elle est abondante et nous devons nous adapter aux nouvelles conditions en investissant de manière obligatoire", fait savoir Gilles Hubert, président délégué de l’office de l’eau
De la pluie régulière mais en plus petite quantité pourrait mettre fin à la situation de sécheresse.