Une poursuite de l’Etat devant la justice est désormais possible, selon l’avocat des 500 habitants des Antilles.
Des associations ont demandé au Premier ministre, via un courrier, la reconnaissance d’un préjudice moral d’anxiété pour 500 Antillais, exposés au chlordécone, pesticide toxique pour l’homme. Leur avocat Christophe Lèguevaques, cité par Franceinfo, a indiqué que ce courrier est la première étape, avant toute poursuite de l’État devant le tribunal administratif de Paris.
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Une action collective a été initiée, au mois de septembre dernier, par l’association guadeloupéenne "Vivre", le conseil représentatif des associations noires (CRAN) et le collectif "Lyannaj pou depolye matinik". Le but est de faire reconnaître la responsabilité étatique dans le scandale sanitaire du chlordécone. Ce pesticide a été utilisé entre 1972 et 1993, soit près de 20 ans, aux Antilles afin d’éliminer un insecte dévastant les bananeraies, malgré les mises en garde faites par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les années 70.
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"Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et en Martinique est contaminée par le chlordécone", estime la Santé publique France.
Le 26 novembre dernier, un rapport d’une commission d’enquête parlementaire a indiqué que l’État était le premier responsable de la pollution au chlordécone.
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