La 11e édition du Baromètre Santé et qualité de vie au travail, réalisé par l’Ifop pour le compte du groupe de protection sociale Malakoff Médéric Humanis, a été publiée ce mercredi 18 septembre. Elle révèle que l’état de santé des salariés du privé serait en train de se dégrader.
D’après les chiffres du dernier Baromètre Santé et qualité de vie au travail réalisé du 17 mai au 20 juin, par Internet, auprès d’un échantillon représentatif de 4 552 salariés du secteur privé, 46 % des employés interrogés estiment que leur rythme de travail s’est intensifié au cours des douze derniers mois. Les 38% du panel disent travailler de plus en plus chez eux. Ce qui fait que plus de 50 % des salariés se disent "épuisés", rapporte Le Parisien.
L’étude révèle que les salariés moins de 30 ans chez les cadres et les agents sont les plus concernés par cette fatigue. La pression s’accentue avec le rythme qui s’accélère, en plus des objectifs toujours plus exigeants. Alors que 54 % du panel ont le sentiment d’être "épuisés par leur travail", 78 % des salariés expliquent cet état par le besoin "de longues périodes de concentration". Pour 70% le fait de "travailler très vite ou très intensément" en est la raison. Sept salariés sur dix trouvent leur travail "nerveusement fatigant".
Quelque 56 % des personnes interrogées trouvent que leur entreprise se soucie plus de leur bien-être au travail, mais beaucoup ont donné leur avis pour remédier à la fatigue. Pour 47% des salariés du secteur privé, il faudrait assouplir les horaires, favoriser le télétravail (25%). Certains (31%) pensent même qu’il serait bien de réduire le temps de travail. Mais malgré les points négatifs évoqués par cette étude, près de 8 salariés sur 10 affirment trouver un sens à leur travail.