Une enquête a été réalisée concernant la santé mentale des futurs médecins. Les résultats sont alarmants, car les étudiants sont "en danger".
Une étude sur la santé mentale des étudiants en médecine a été réalisée par l’Intersyndicale nationale des internes (Isni), le syndicat d’internes en médecine générale (Isnar-IMG) et l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf). Les résultats, publiés mercredi 27 octobre, estiment que la santé mentale des futurs médecins est "en danger”.
Ce sondage est basé sur un questionnaire, accessible pendant six semaines entre mai et juin 2021. Au total, 11 754 réponses ont été analysées, rapporte HuffPost. Elles ont indiqué que 52% des enquêtés ont présenté des symptômes anxieux, affirmés sur les 7 jours précédant le questionnaire, et 25% ont dû faire face à un épisode dépressif majeur ou caractérisé sur les 12 derniers mois. Par ailleurs, 19% précisent avoir eu des idées suicidaires.
Selon cette enquête, 67% des externes (étudiants de la 4e à la 6e année) et internes (ceux de la 7e à la 12e année) ont présenté un syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out. Ce pourcentage est de 39% pour les futurs médecins de premier cycle.
Les auteurs de l’enquête ont expliqué que les choses évoluent péniblement, car chaque année, dix internes décèdent en dépit des alertes de plus en plus nombreuses. "Si le suicide, l’épuisement ou la dépression sont multifactoriels, cette affirmation ne peut constituer une excuse pour ne pas agir sur des facteurs identifiables et modifiables", ont-ils renchéri.
Les auteurs ont notamment pointé les conditions d’études et de travail et les violences subies par les futurs médecins. Plus de la moitié des internes ont effectivement, répondu qu’ils travaillaient plus de 50 heures par semaine lors de leurs stages. En outre, 25% disaient avoir été victimes de harcèlement, 23% d’humiliations et 4% d’agressions sexuelles. La majorité de ces violences ont été infligées à l’hôpital par des médecins.
Les organisations ont ainsi, réclamé trois choses : le respect des droits et des conditions de travail, une politique de prévention des risques psychosociaux et une véritable politique de promotion de la qualité de vie des futurs médecins.
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