Un député a présenté un amendement afin que tous les soins sans rendez-vous passent désormais par le 15. L’objectif serait ainsi de désengorger les urgences.
Dans l’hémicycle, l’heure était aux urgences médicales. Dans un rapport parlementaire, le député Thomas Mesnier a plaidé la régulation de ce domaine par téléphone. Il a ainsi proposé de centraliser sur un numéro unique, le 15, tous les appels quant aux "soins non programmés". D’après le parlementaire, cette mesure permettra de désengorger le recours aux urgences et de réguler " 24 heures sur 24, 7 jours sur 7", le système sanitaire pour les deux parties. Le 15 aurait ainsi vocation à absorber la "permanence des soins" qui serait assurée le soir, la nuit et le week-end par les médecins libéraux.
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Pour Thomas Mesnier, ce "numéro unique", une fois instauré, "doit devenir un élément structurant et obligatoire du parcours de soins". Il n’y aura donc plus de numéros à 4 ou 10 chiffres encore fonctionnels. De même, le 116 117 créé par le précédent gouvernement n’aura plus cours. Le député entend toutefois écarter les numéros "le 17 et le 18", car, dit-il, la régulation médicale est un sujet qui diffère grandement "de la police et des pompiers".
Selon une étude publique de 2013, 43 % des patients admis aux urgences sont du ressort de la médecine de ville. Cela représenterait donc "8,6 millions d’appels supplémentaires que la régulation devrait supporter". À cet effet, le rapport parlementaire fait état du recrutement de 315 médecins régulateurs et 715 assistants de régulation médicale pour traiter les 5 millions d’appels en plus. Cela représente "un surcoût de 96 millions d’euros". Le député rassure toutefois sur la compensation de cette dépense qui serait réalisée sur "les économies attendues" aux urgences. En effet, chaque passage coûterait "environ 180 euros" à l’Assurance maladie.
Source : notretemps.com, Ouest France