Avec 1 672 praticiens supplémentaires en 2024, le nombre de médecins a connu une légère hausse alors que ce chiffre a été en baisse depuis 2010.
La démographie médicale semble présenter un "frémissement positif" en 2024, rapporte Le Figaro. Le nombre de praticiens a augmenté de 1 672, soit une hausse de 0,8% alors que l’effectif a baissé depuis 2010. Ces chiffres de l’édition 2024 de l’Atlas de la démographie médicale ont été publiés mercredi 2 octobre par l’Ordre des médecins.
Au total, 199 089 médecins, en activité régulière, (hors remplaçants et retraités actifs) ont été recensés en France au 1er janvier 2024.
Le docteur Jean-Marcel Mourgues, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins s’est exprimé sur le sujet. Selon ses dires, les médecins, en activité régulière, "augmentent enfin. Pas beaucoup, mais ils augmentent". Pour lui, leur effectif est désormais "sur un plateau en légère ascension". "Cette tendance devrait se poursuivre et même s’amplifier dans les années à venir", a-t-il renchéri.
La densité médicale a également connu une légère hausse avec à 296,4 médecins pour 100 000 habitants contre 294,7 l’an dernier.
Depuis plusieurs années, la baisse du nombre de médecins résulte des effets du numerus clausus. Cette politique d’encadrement du nombre d’étudiants en médecine, entamée dans les années 1970, a connu son pic dans les années 1990, avec seulement 3 500 étudiants formés chaque année.
A partir de la fin des années 1990, le quota a été desserré une première fois atteignant 7 000 au tournant de la décennie 2010, puis supprimé sous le président Emmanuel Macron. A l’heure actuelle, 11 000 étudiants sont formés (en deuxième année de médecine), et ce chiffre doit atteindre 12 000 en 2025.
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