Santé publique France a publié des données concernant trois IST (infections sexuellement transmissibles) mardi 12 décembre. Une forte hausse a été constatée.
Les trois IST : Chlamydioses, gonococcies, syphilis ont connu une forte hausse entre 2020 et 2022 en France métropolitaine, selon les données diffusées mardi par Santé publique France.
En 2022, les infections à chlamydia ont augmenté de 16% par rapport à l’année 2020. Cette hausse est de 91% pour les gonococcies et celle de la syphilis a bondi de 110%, ont détaillé les chercheurs de Sorbonne université, de l’Inserm, de l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de Santé publique. A noter que ces chiffres ont été établis à partir de remontées du réseau Sentinelles.
Les généralistes de ce réseau ont décrit le nombre de cas de ces trois infections, confirmées biologiquement et vues en consultation. La part des diagnostics d’IST bactériennes a nettement progressé en médecine générale. Une étude, parue dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire, a montré une augmentation de 32% à 50% en 2022 pour la syphilis, de 18,4% à 35,3% pour les gonococcies, de 47% à 57,2% pour les chlamydioses.
Cette recrudescence des IST suscite l’inquiétude des professionnels de la santé. Selon cette étude, ces infections représentent un problème de santé publique majeur à cause de leur transmissibilité, de leur fréquence, de leur rôle dans la transmission du VIH ainsi que des complications à long terme qu’elles induisent. Entre autres, on peut citer les douleurs pelviennes chroniques, les infections génitales hautes, l’infertilité ou encore le cancer. Ainsi, les spécialistes jugent important de poursuivre les efforts en termes de dépistage combiné de toutes les IST (VIH, IST bactériennes, hépatites B et C) chez les patients et leurs partenaires. Le but est de commencer rapidement le traitement et d’interrompre les chaînes de transmission.
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