Si les lits d’hôpitaux ferment, selon lui, "ce n’est pas pour des raisons budgétaires", c’est par "manque d’attractivité" des métiers du soin, a déclaré le ministre de la Santé Aurélien Rousseau lors d’une audition mi-octobre à l’Assemblée nationale.
En 2022, plus de 6 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en France, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) liée au ministère de la Santé. Cette diminution, constatée tant dans le secteur public que privé, s’explique en partie par des pénuries de personnel, qui rendent difficile le maintien de ces lits. Au 31 décembre 2022, les établissements de santé disposaient de 3 74,290 lits d’hospitalisation complète, soit 6 713 de moins qu’en 2021 (-1,8%). Depuis fin 2013, environ 39 000 lits d’hospitalisation complète ont été supprimés au total, soit une baisse de 9,4% en neuf ans, détaille Le Figaro.
Les efforts des pouvoirs publics pour réorganiser l’offre de soins hospitaliers vers plus d’ambulatoire, ainsi que des difficultés de recrutement, contribuent à cette tendance. "Mon seul combat pour l’hôpital public, c’est la réouverture des lits, même si ce n’est pas une très bonne nouvelle pour l’Ondam (Objectif national des dépenses de l’Assurance maladie)", avait lancé le ministre de la Santé Aurélien Rousseau lors d’une audition mi-octobre à l’Assemblée nationale. La capacité hospitalière a diminué plus rapidement depuis 2020, notamment en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19, avec une réaffectation temporaire de personnel en réanimation et des déprogrammations de soins. Si les lits ferment, selon lui, "ce n’est pas pour des raisons budgétaires", c’est par "manque d’attractivité" des métiers du soin, avait souligné le ministre de la Santé. Ce dernier a promis de rouvrir des lits pour soulager l’hôpital, mais cette tâche s’annonce ardue.
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