L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a pris cette décision afin de sécuriser l’utilisation des médicaments contenant du paracétamol et certains anti-inflammatoires non-stéroïdiens.
Ils sont délivrés sans ordonnance et présentés librement dans les pharmacies. La vente de paracétamol (Dafalgan, Doliprane, etc.) et de certains anti-inflammatoires non-stéroïdiens (ibuprofène et aspirine) va changer à partir de l’année prochaine. En effet, l’agence du médicament a décidé, mardi 17 décembre, de les placer derrière le comptoir du pharmacien à compter du 15 janvier 2020. "Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate", a détaillé l’ANSM sur le récit de RTL.
Ces médicaments sont les plus prisés par les consommateurs en automédication. Par sa décision de ne plus les mettre en libre-service, l’ANSM veut renforcer "le rôle de conseil du pharmacien auprès des patients qui souhaitent en disposer sans ordonnance". Selon toujours l’agence du médicament, cette mesure entre dans le cadre de la continuité des actions menées par l’Agence afin de sécuriser l’utilisation de ces médicaments. L’instance précise notamment sur l’arrivée prochaine d’un message sur les boîtes des médicaments à base de paracétamol pour alerter sur le risque pour le foie en cas de surdosage.
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En cas de surdosage, le paracétamol peut causer de sérieuses lésions du foie, notamment chez les personnes souffrant de dénutrition et d’alcoolisme. En revanche, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens sont à l’origine d’infections sévères entraînant des hospitalisations, des séquelles, voire la mort. Entre 2000 et 2018, 337 cas de complications infectieuses, dont 32 décès, ont été recensés pour l’ibuprofène, rapporte Paris Match.