La vidéo de cette scène qui s’est déroulée samedi au Salon de l’Agriculture a été massivement relayée sur les réseaux sociaux. Dans sa plainte déposée contre X, le militant écologiste a raconté en détails l’altercation qu’il a vécue.
Un militant écologiste a été plaqué au sol par le service de sécurité d’Emmanuel Macron, samedi, lors de sa visite au Salon de l’Agriculture. Le jeune homme âgé de 20 ans et étudiant en école d’ingénieurs à Paris a annoncé avoir porté plainte après cette "violence". "Le plan de rénovation thermique, M. le président !", a-t-il crié vers 15H, alors que le chef de l’Etat discutait avec une éleveuse d’ovins. "Je n’ai proféré aucune insulte, je n’ai exercé aucune menace", a-t-il lâché sur LCI. Les gardes du corps du président français l’ont aussitôt évacué sans ménagement, notamment en lui tirant les cheveux. La scène a été filmée et a été massivement partagée sur les réseaux sociaux.
Dans sa plainte contre X déposée samedi, le militant, inscrit au fichier des personnes recherchées (FPR) et fiché S, a raconté l’altercation en détails. Selon ses explications, un membre en particulier de la sécurité l’a attrapé par le cou et l’a étranglé en le tirant par les cheveux avant de le mettre au sol. "Lorsque j’étais au sol et n’opposais aucune résistance, car immobilisé par le service de sécurité, l’individu m’a frappé à plusieurs reprises sur l’arrière du crâne ainsi qu’un coup de poing au niveau de la joue sans savoir d’où il provenait", a-t-il poursuivi. Le jeune homme affirme avoir des marques de violences sur le cou et le haut de la poitrine, des contusions à l’œil gauche ainsi que deux bosses sur le crâne. Après avoir été mis à l’écart pour un contrôle d’identité par les forces de police, il a été libéré sans aucune charge.
Interrogé au sujet de cette altercation, Emmanuel Macron assure qu’il n’a pas vu le jeune militant. Le chef de l’Etat a ensuite assuré qu’il réprouvait "tous les gestes de violence quels qu’ils soient, quand il s’agit d’interpeller quelqu’un, qu’elle soit d’ailleurs physique ou verbale". "Moi je crois au dialogue. À chaque fois, j’ai eu des gens, ils ne voulaient pas dialoguer (...) J’invite ces jeunes (...) à venir dialoguer à l’Elysée", a-t-il poursuivi.