"L’augmentation du Smic défendue par la gauche n’est pas un mauvais débat et nous aurions tort de l’écarter d’un revers de la main", a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin dans un entretien au JDD.
Gérald Darmanin s’est exprimé sur le Smic (Salaire minimum interprofessionnel de croissance) dans une interview au Journal du dimanche, publiée samedi.
Selon ses dires, "l’augmentation du Smic défendue par la gauche n’est pas un mauvais débat et nous aurions tort de l’écarter d’un revers de la main". Il a indiqué que cette proposition serait "un coup de pouce important" pour ceux qui travaillent et qui le méritent. "Mais il faut le faire sans tuer nos entreprises : il faut donc les embarquer avec nous et leur demander leur contribution", a déclaré le ministre de l’Intérieur.
Durant les législatives, l’augmentation du salaire minimum à 1 600 euros net contre près de 1 400 aujourd’hui était l’une des mesures phares du programme économique du Nouveau Front populaire. Le Premier ministre Gabriel Attal s’y est opposé en disant que 500 000 emplois seraient détruits si ce dispositif entrait en vigueur.
Réélu député à Tourcoing (Nord), Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé qu’il fera sa rentrée politique le 15 septembre à Tourcoing. "La question sociale sera le thème de cette rentrée", a-t-il souligné.
Lors de cet entretien rapporté par Le Figaro, le ministre a aussi indiqué qu’"il faut aider les socialistes à se détacher de La France insoumise et que nous mettions sur la table des sujets de discussion".
"Je ne suis pas social-démocrate, mais il ne me semble pas anormal que nous puissions aussi travailler avec eux", a-t-il renchéri. Pour lui, ce qui est anormal, c’est qu’ils soient dans la soumission aux Insoumis, qui nourrissent le vote communautaire. Les socialistes sincères le réalisent, et "on doit les aider à en tirer les conséquences pour le bien de la France".
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