La proposition de la nouvelle secrétaire d’État chargée de la ville Sabrina Agresti-Roubache concernant "l’expérimentation" d’une "tenue scolaire" dans les quartiers pauvres a suscité de vives réactions.
Sabrina Agresti-Roubache, nouvelle secrétaire d’État en charge de la Ville, s’est montrée "fortement favorable", mardi, à l’expérimentation d’une "tenue scolaire". Toutefois, l’uniforme sera uniquement appliqué dans les quartiers en priorité de la politique de la ville où les résidents ont des revenus modestes. "Je ne suis pas pour la généralisation" d’une telle mesure, a-t-elle expliqué au micro de LCI. Elle a poursuivi que cela allégerait "le fardeau mental des parents" et contribuerait à "réduire les inégalités".
D’après l’Observatoire national de la politique de la ville, les quartiers prioritaires de la politique de la ville, également connus sous le nom de "QPV", se caractérisent tous par une concentration de résidents à faible revenu, selon. En France métropolitaine, en Martinique et à La Réunion, ils sont définis en fonction du critère du revenu par habitant, ajoute l’Insee. Dans l’hexagone, plus de 1200 quartiers prioritaires sont recensés par la politique de la ville. Pour déterminer si une adresse est éligible à ce dispositif, le gouvernement a mis en place un site dédié. Sabrina Agresti-Roubache a affirmé qu’une loi n’était pas nécessaire pour mettre en place une "tenue scolaire" dans les établissements concernés. Selon elle, les proviseurs et directeurs ont la possibilité de modifier le règlement intérieur de leur collège ou lycée pour instaurer cette mesure.
Un extrait de cette déclaration, largement diffusé sur X (anciennement Twitter), a suscité de nombreuses réactions. "Imposer un uniforme aux enfants issus de milieux modestes : voilà la nouvelle proposition du gouvernement", a critiqué Ian Brossat, porte-parole du PCF. De son côté, Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a lâché : "Un uniforme de pauvres pour les quartiers pauvres". En tout cas, la question de l’uniforme à l’école n’est pas nouvelle. En juillet, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, s’est exprimé en faveur d’une expérimentation pour les établissements intéressés.
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