"Sur 1,950 million de bénéficiaires du RSA, 350 000 n’ont aucun suivi ni social ni socio-professionnel", a précisé le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Le ministre de Travail, Olivier Dussopt, a apporté plus de précisions sur les activités obligatoires d’insertion pour les bénéficiaires du RSA lors d’une conférence de presse. Il a rappelé que les 15 à 20 heures d’activités par semaine ne seront pas inscrites dans le projet de loi réformant le dispositif, mais seront un objectif "adapté" à chaque personne. "Ces activités ne seront ni du travail gratuit ni du bénévolat obligatoire", a-t-il insisté.
Olivier Dussopt a expliqué que ces activités obligatoires pour les bénéficiaires du RSA seront définies dans le "contrat d’engagements réciproques" entre l’allocataire et son conseiller. Selon ses dires, ce contrat existe depuis la création du RMI en 1988, mais sur 1,950 million de bénéficiaires du RSA, 350 000 n’ont aucun suivi ni social ni socio-professionnel. "Et 7 ans après leur première inscription, 42% des bénéficiaires du RSA y sont toujours, c’est un échec collectif", a lancé le ministre.
La réforme du RSA a commencé à être expérimentée dans 18 départements en France. Cette proposition fait partie du projet de loi France Travail réorganisant le service public de l’emploi et elle sera présentée en juin en Conseil des ministres. Selon le haut-commissaire à l’Emploi, Thibaut Guilluy, la réforme France Travail sera évaluée entre "2 et 2,5 milliards d’euros en cumulé jusque 2027". "Pour renforcer l’accompagnement, il y aura des moyens supplémentaires", a assuré Olivier Dussopt. Ce projet de loi stipule aussi la réforme du système de sanctions pour les allocataires qui ne respectent pas leurs obligations.
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