La déclaration du ministre du travail Olivier Dussopt sur LCI est tombée alors que des manifestations doivent être organisées ce jeudi pour réclamer des hausses de salaires et donner un coup de semonce sur les retraites.
Sur le plateau de LCI ce jeudi matin, le ministre du Travail Olivier Dussopt a déclaré qu’Emmanuel Macron n’exclut pas une dissolution en cas de censure à l’Assemblée nationale. "Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, il s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent. Et évidemment (…), nous serions en campagne pour que le président soit conforté", a souligné le ministre. Ce dernier s’est vu confier la mission de mener de nouvelles concertations sur les retraites à partir de la semaine prochaine. Son annonce arrive à point nommé alors que la journée de ce jeudi est placée sous le signe des manifestations pour réclamer des hausses de salaire et donner un coup de semonce sur les retraites.
Face aux nombreuses critiques visant l’exécutif sur sa réforme des retraites, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé ce jeudi la réouverture d’un cycle de concertations avec partenaires sociaux et forces politiques. Le but est l’adoption d’un projet de loi global "avant la fin de l’hiver", a noté la cheffe du gouvernement en soulignant que l’entrée en vigueur de la réforme des retraites est prévue "à l’été 2023". Alors que l’exécutif ne dispose pas d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, l’article 49.3 de la Constitution pourrait être dégainé en vue de l’adoption d’un texte sans vote sauf motion de censure. "Le 49.3 est un outil constitutionnel qui permet de dépasser les blocages, les obstructions, qui expose le gouvernement à une motion de censure", a rappelé Olivier Dussopt.
> A lire aussi : VIDÉO - Réforme des retraites - Bruno Le Maire : "Il n’a jamais été question de passer en force"