En deux mois, une troisième plainte pour violences policières a été déposée contre le préfet de police Didier Lallement par l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
Reporters sans frontières a annoncé jeudi 7 janvier avoir porté plainte contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, pour "violences volontaires aggravées contre une photojournaliste indépendante".
Les violences policières évoquées sont survenues quand cette journaliste, qui préfère garder l’anonymat "par peur des représailles de la police", couvrait la "Marche des libertés" du 5 décembre. Il s’agissait de la manifestation à Paris contre la proposition de loi sécurité globale et son controversé article 24 pénalisant la diffusion malveillante d’images des policiers.
Lors de cette manifestation parisienne, une balle de LBD, qui a été tirée à moins de dix mètres, a touché l’avant-bras droit de la journaliste. Cette balle a provoqué un large hématome et une paresthésie de la main [trouble du toucher] qui ensuite nécessite "un suivit médical", décrit RSF. Selon toujours l’ONG, la même journaliste a déjà été "victime de deux autres tirs de LBD ces deux dernières années", et "a fait un signalement" auprès de l’IGPN, rapporte Francetvinfo.fr.
En l’espace de deux mois, Reporters sans frontières a déposé trois plaintes pour des violences policières, dont les deux autres concernent l’agression par les forces de l’ordre du photographe indépendant syrien, Ameer Al-Halbi le 7 décembre, et les violences subies par trois journalistes lors de l’évacuation d’un camp de migrants place de la République à Paris, le 27 novembre.
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