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Un repas végétarien est imposé dans les cantines scolaires. Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture a souligné son désaccord avec cette prise de décision.
L’Assemblée nationale a voté un amendement suivant le contexte de la loi Alimentation. Cet amendement permet d’imposer le repas végétarien dans les cantines scolaires au moins une fois par semaine. Ces expérimentations vont se faire pendant deux ans. Les collectivités qui proposent deux menus aux consommateurs sont les seuls concernés par cette décision. Invité sur le plateau de C-News, Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture a donné son avis en disant qu’il est opposé à cette décision. Il a ainsi expliqué qu’il est toujours nécessaire de respecter le choix de chacun. "Dans la restauration collective, les gens doivent manger ce qu’ils veulent", a-t-il réitéré.
"Ceux qui veulent manger de la viande en mange, ceux qui ne veulent pas en manger n’en mangent pas", a-t-il proposé. D’ailleurs, il a prouvé ce respect du choix de chacun par son opposition aux repas de substitution et le fait de manger végétarien une journée par semaine. Concernant l’antispécisme, ce qui signifie être contre la hiérarchie entre l’être humain et les animaux, le ministre a souligné que l’animal et l’homme ne se trouvent jamais dans un même rang. Aussi, la prudence devrait être de mise pour ne pas aller trop loin dans toutes les "religions monothéistes", a-t-il précisé.
D’un autre côté, cela ne veut pas dire qu’on va délaisser la lutte contre la maltraitance animale. Dans ce domaine, Didier Guillaume a martelé qu’il faut absolument lutter contre la maltraitance. Pour ce faire, il est plus qu’indispensable de faire en sorte que les choses se passent mieux dans les abattoirs, a affirmé le ministre de l’agriculture. Par ailleurs, plusieurs mesures ont déjà été prises dans ce contexte comme l’interdiction de tout nouvel élevage de poules en cage "mais il faut faire plus". Le ministre a ainsi souligné être le garant des éleveurs qui auront de bonnes pratiques dans l’élevage. "Moi je veux aller plus loin, la souffrance, la maltraitance animale ce n’est absolument pas possible", a-t-il clamé.
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(Source : Le Figaro)