Avec la rentrée des collèges et des lycées, le ministère de l’Éducation nationale a révélé l’organisation du dépistage par autotest dans chaque établissement scolaire.
A partir de ce lundi 3 mai, les collèges et lycées ont rouvert leurs portes en France. Cette décision a été prise suivant le calendrier mis en vigueur par l’exécutif.
Comme le rapporte RTL, la règle reste la même : dès la présence d’un cas positif, la classe sera fermée. Toutefois, une autre mesure change, car si un enseignant est testé positif à la Covid-19, donc absent, les élèves ne seront pas dispatchés dans les autres classes afin d’écarter les brassages.
Pour éviter une explosion des contagions, le ministère de l’Education mise sur une stratégie de dépistage avec autotests et tests salivaires.
Plus de 1 000 tests ont été ordonnés dans les maternelles et les primaires durant la semaine du 26 au 30 avril, soit 0,4% du nombre total de classes.
Pour les enseignants et le personnel de l’Education national, ils peuvent réaliser deux autotests par semaine, sans obligation.
Ce dispositif a été mis en place depuis la semaine dernière. Jusqu’ici, le nombre exact de tests réalisés n’a pas été fourni, de plus, ils ne sont pas comptabilisés dans les statistiques officielles. Le ministère de l’Education nationale a acheté 65 millions de tests, rappelle la chaîne.
Avant d’entamer l’autotest, il est nécessaire de recueillir l’accord des parents. Par la suite, les professeurs expliquent aux élèves, comment ils fonctionnent en utilisant des fiches pédagogiques et des vidéos du ministère. Au mieux, les élèves pourront se tester à partir de la semaine prochaine.
La chaîne RTL note que normalement, les tests doivent être réalisés au sein de l’établissement, mais les proviseurs sont sceptiques. Effectivement, trois de leurs syndicats ont détaillé que pour effectuer deux autotests par élève dans un lycée avec 1 000 élèves, il faudra 58 heures à chaque fois, un temps impossible à dégager.
Dans le but de les convaincre, le ministère a indiqué que la réalisation des autotests pourrait réduire les cas de contamination. Une adhésion à 25 % à un dépistage hebdomadaire pourrait, en effet, entraîner une baisse de 30 %. Si c’est 75 %, les contaminations sont réduites de 50 %. Toutefois, que les autotests ne remplaceront pas les tests salivaires, mais ils seront un complément.
D’ici mi-mai, 400 000 à 600 000 tests salivaires par semaine doivent être réalisés, principalement à l’école primaire, pour atteindre le million de tests salivaires par semaine. Cet objectif contribue à empêcher un rebond des contagions, mais il faudrait aussi que les collectivités puissent s’équiper de capteurs de CO2, et que les enseignants puissent être vaccinés
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