Malgré les efforts pour une école inclusive, l’Unapei, association majeure dans le secteur du handicap intellectuel, alerte sur le fait que des milliers d’enfants handicapés resteront sans solution de scolarisation adaptée à la rentrée.
À l’approche de la rentrée scolaire en métropole, l’Unapei signale que de nombreux enfants handicapés se retrouvent sans solution de scolarisation adaptée, en grande partie à cause du manque d’AESH (Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap). Bien que de plus en plus d’enfants handicapés soient intégrés dans le système scolaire, les obstacles persistent, comme l’explique Sonia Ahehehinnou, vice-présidente de l’Unapei. L’association a également relevé que dans certaines régions, une proportion significative d’élèves handicapés ne reçoit que quelques heures de cours par semaine, ce qui compromet leur éducation.
L’Unapei a recueilli près de 945 témoignages de familles dont les enfants sont partiellement ou totalement déscolarisés. Ces récits mettent en lumière la détresse de parents comme Leila Chaoui, qui ne sait toujours pas si sa fille, atteinte d’hémiplégie, bénéficiera de l’accompagnement nécessaire pour son entrée en CP. De même, Iteb Panneto, mère d’un enfant de huit ans avec un handicap moteur et mental, se dit désespérée après six ans d’attente pour une place en IME (Institut Médico-Éducatif). Cette situation souligne le manque criant de ressources pour répondre aux besoins spécifiques de ces enfants.
Cette rentrée scolaire voit également le lancement des « pôles d’appui à la scolarité » dans quatre départements, une initiative du gouvernement pour renforcer l’école inclusive. Ces pôles, composés de professeurs référents et d’éducateurs spécialisés, visent à proposer des aménagements pédagogiques et du matériel adapté. Cependant, l’Unapei reste prudente et promet une vigilance accrue quant à l’efficacité de ces dispositifs avant leur généralisation. La vice-présidente Sonia Ahehehinnou souligne l’importance de garantir la mise en œuvre réelle de ces aménagements, avertissant que l’absence de personnel qualifié pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les élèves concernés.