Par l’intermédiaire du syndicat FO, les enseignants ont appelé à manifester pour protester contre les réductions de postes dans le département de Rhône.
La rentrée scolaire dans le Rhône est marquée par de nombreuses fermetures de classes, avec près de 10% des suppressions de postes au niveau national, rapporte Le Figaro. Ces réductions de postes dans le département ont été décidées par Gabriel Attal alors qu’il était encore ministre de l’Education nationale.
Les syndicats ont déjà dénoncé "une saignée sans précédent" face à la suppression de 60 postes par le rectorat. Ce recul suit la dynamique démographique nationale et départementale liée à la chute de natalité, mais il a été accentué par les choix du recteur, Olivier Dugrip qui a revendiqué un "rééquilibrage" académique entre l’Ain et le Rhône.
Pour protester contre les réductions de postes dans le département, les enseignants ont appelé à manifester dès ce premier week-end de rentrée, par l’intermédiaire du syndicat FO. Une réunion intersyndicale est prévue mardi 3 septembre et décidera de l’ampleur de la mobilisation qui se déroulerait samedi à Lyon.
Au total, ce sont 118 classes de moins qui sont dénombrées en cette rentrée. "Cela a été l’hécatombe cette année", a regretté une élue FO auprès du journal. Pour pallier la pénurie, les enseignants remplaçants sont d’ores et déjà "affectés à l’année à une classe". Côté soutien scolaire, 17 postes de Rased pour aider les élèves en difficulté ne sont pas pourvus.
Selon les syndicats, les effectifs par classe montent à près de 35 élèves au lycée. Ils ont ainsi pointé un "bon nombre d’heures non pourvues dans les collèges et lycées". Par ailleurs, les élèves en situation de handicap doivent faire avec "des centaines d’heures d’AESH manquantes" et une attente de place en établissement spécialisé de "plusieurs années". En outre, un manque de médecins et infirmiers scolaires est également constaté.
"Cette rentrée est d’autant plus inacceptable qu’elle a été mise en œuvre par un gouvernement et une ministre démissionnaire et illégitime, dont les mesures ont été rejetées lors des dernières élections législatives", a lancé FO.
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