Alors que les élèves vont bientôt reprendre le chemin de l’école dans l’Hexagone, une association s’alarme sur la situation des enfants atteints d’un handicap intellectuel ou cognitif. Il s’avère que 18 % d’entre eux "n’ont aucune heure de scolarisation par semaine".
En Métropole, la rentrée scolaire est prévue début septembre. A l’approche de cette date, l’Unapei, une des principales associations de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées, a tiré la sonnette d’alarme concernant le cas des enfants atteints d’un handicap intellectuel ou cognitif. Son président, Luc Gateau, a souligné que ces derniers sont "les invisibles, les oubliés". Il estime que "leurs droits sont toujours bafoués".
L’association s’est penchée sur un échantillon de 7 949 enfants ou adolescents en situation de handicap accompagnés par ses antennes sur l’ensemble du territoire. D’après son rapport, 33 % de ces enfants ont entre 0 et 6 heures de scolarisation hebdomadaire, 22 % entre 6 et 12 heures, et seulement 27 % en bénéficient d’au moins 12 heures. Elle a déploré le cas de 18 % d’enfants, qui "n’ont aucune heure de scolarisation par semaine".
L’Unapei estime pourtant que l’absence de scolarisation ou une scolarisation inadaptée a des "conséquences dramatiques" pour les familles. En termes de qualité de la scolarisation, la vice-présidente de l’association, Sonia Ahehehinnou, suppose un temps d’enseignement suffisant et un accompagnement adapté aux besoins de chacun. Elle appelle donc à une adaptation des effectifs des classes et à une bonne formation des enseignants.