Dans un entretien avec le journal Le Monde, Pap Ndiaye a dévoilé les premiers éléments des éventuelles réformes au niveau de l’éducation nationale.
A la veille des grandes vacances, le ministre de l’Education Nationale a dressé un état du recrutement d’enseignants. Il a admis qu’il y a des signes "encourageants". "Nous retrouvons un peu d’air même si la situation n’est pas encore totalement satisfaisante", a-t-il affirmé dans un entretien avec Le Monde.
Au cours de cette interview, Pap Ndiaye a également dévoilé les premières solutions du ministère pour recruter davantage d’enseignants. Il envisage de placer le concours de professeurs des écoles "à bac + 3 sans renoncer à la mastérisation". Après le concours, les candidats devraient suivre "deux ans de formation rénovée et rémunérée", a-t-il laissé entendre. Cette réforme devrait motiver "les étudiants défavorisés, nos futurs hussards noirs de la République", selon le ministre.
Le ministre a également évoqué la situation pour la prochaine rentrée ; certaines académies manqueront d’enseignants en septembre, a-t-il prévenu. Il a notamment fait état de "600 et 800 professeurs d’écoles" manquants dans les académies à Créteil et à Versailles. Pour faire face à ces pénuries, le ministre prévoit un "volant d’enseignants contractuels dans ces académies".
Pap Ndiaye a aussi évoqué une large démobilisation des candidats au Bac, après avoir reçu les notes au mois d’avril. "Nous sommes face à un troisième trimestre en peau de chagrin, ce qui n’a rien de satisfaisant pour nos élèves bientôt étudiants", a-t-il déploré. Dans ce sens, le ministre a évoqué les inconvénients de la réforme du bac aussi bien pour les enseignants que pour les élèves. Il a annoncé que des décisions seront rendues "dans les semaines à venir".
"Beaucoup d’élèves se plaignent de journées trop lourdes", a confié le ministre en annonçant une concertation sur la durée des congés d’été. Ce sera "un travail complexe pour lequel il faut prendre le temps nécessaire", a estimé le ministre.