En grande difficulté financière, le constructeur automobile français Renault procédera à une suppression d’environ 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France.
De sources concordantes, relayées par Le Figaro, Renault supprimera 4 600 emplois en France et 15 000 dans le monde. Comptant actuellement 180 000 salariés à travers le monde, le constructeur automobile français va rendre public son projet, ce vendredi matin.
Renault prévoit, ainsi, de réduire les effectifs à travers des départs volontaires, comme la retraite non remplacée, la reconversion, etc. sans pour autant procéder à un "licenciement sec". En France, cette suppression d’emplois affectera quatre sites, à savoir Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Caudan (Morbihan), Maubeuge (Nord) et Dieppe (Seine-Maritime).
Le président de la République, Emmanuel Macron, avait demandé mardi dernier des garanties pour les salariés, à la suite des informations évoquant la fermeture de sites français. Premier actionnaire du groupe à hauteur de 15 %, l’État français a averti Renault qu’aucune signature du prêt de 5 milliards d’euros, accordé par l’État, ne serait faite avant la tenue de discussions en début de semaine prochaine.
Au mois de février, le constructeur français avait publié ses premières pertes annuelles en dix ans. Il a annoncé, dans la foulée, une réduction de ses coûts fixes. Il souffrait déjà de surcapacités de production avant la pandémie du nouveau coronavirus.
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Jeudi 28 mai, le partenaire japonais de Renault "Nissan" avait annoncé officiellement la fermeture de son usine espagnole de Barcelone. En outre, il a indiqué la suppression d’environ 20 % de ses capacités mondiales de production d’ici 2023.
Renault, Mitsubishi Motors et Nissan avaient annoncé, mercredi dernier, une nouvelle stratégie qui privilégie la rentabilité aux volumes de la production.
Renault a dévoilé un plan d’économies aux syndicats. Selon ce plan, les capacités mondiales de production devraient régresser de 4 millions de voitures à 3,3 millions.
Comme le rapporte Le Figaro, le constructeur automobile français entend suspendre prochainement des projets d’extension d’usines au Maroc et en Roumanie. Il réduira, par ailleurs, ses activités mécaniques en Corée du Sud et ses capacités de production en Russie, ainsi que la fabrication de boîtes de vitesse en Turquie.
En France, le projet de Renault inclut l’arrêt de la production automobile à Flins, dans les Yvelines. Comptant actuellement 2 600 salariés, l’usine sera reconvertie et prendra en charge l’activité du site de Choisy-le-Roi. Ce dernier procède à un recyclage de pièces. Quant à la fonderie de Bretagne et l’usine de Dieppe, leur avenir reste en suspens, note Le Figaro.
La fusion des sites de Douai et Maubeuge est aussi envisagée par la marque au losange. Le but est de créer un centre d’excellence des voitures électriques et utilitaires légers.
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