Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a demandé mercredi la convocation "dans les prochains jours" d’un conseil d’administration de Renault pour désigner "une nouvelle gouvernance pérenne". Cette mesure a été prise à la suite de l’incarcération de Carlos Ghosn au Japon depuis le mois de novembre.
Le gouvernement veut en finir avec l’Affaire Carlos Ghosn. Sur LCI ce mercredi, le ministre de l’Economie a affirmé qu’un conseil d’administration de Renault sera convoqué dans les jours à venir pour désigner un successeur du PDG de Renault. Plus précisément, cette convocation a pour but de désigner "une nouvelle gouvernance pérenne", a souligné Bruno Le Maire sachant que l’Etat est le premier actionnaire du groupe automobile, avec 15,01% du capital. "J’ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d’innocence de Carlos Ghosn, que s’il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes", a reconnu le ministre.
Carlos Ghosn est incarcéré au Japon depuis le 22 novembre sur fond d’abus de confiance et de malversations financières. Des émissaires du gouvernement français devaient discuter avec le patron de Nissan, Hiroto Saikawa, ce mercredi à Tokyo afin de discuter de l’avenir de l’Alliance. Bruno Le Maire n’a toutefois pas souligné que le nouveau PDG serait également à la tête de l’alliance avec les Japonais Nissan et Mitsubishi. "Ce sera au conseil d’administration de lui dire exactement les contours de ses fonctions", a indiqué le ministre de l’Economie sur le récit de France24. Dans les détails, Nissan possède 15% du capital du groupe, mais ne dispose pas de droits de vote en assemblée générale. Par ailleurs, Renault contrôle 43% de Nissan et ce dernier possède 34% de Mitsubishi Motors, dernier venu dans l’alliance née en 1999.
Le scénario le plus évoqué ces derniers temps est une possible scission de la direction de Renault en deux. Il y aurait donc un président du conseil d’administration et un directeur général exécutif. Pour ce dernier poste, Thierry Bolloré, nommé il y a un an adjoint de Carlos Ghosn est souvent cité. "Nous souhaitons la pérennité de l’alliance. La question des participations au sein de l’alliance n’est pas sur la table", a assuré Bruno Le Maire.