Cette somme correspond aux heures supplémentaires non comptabilisées sur deux des sites de Renault dans l’Eure et les Yvelines.
Le tribunal judiciaire de Nanterre a condamné Renault à verser 100 000 euros de dommages-intérêts au syndicat Sud pour "travail dissimulé". Le constructeur "n’avait pas mis en œuvre un outil fiable de suivi du temps de travail permettant d’éviter la réalisation d’heures supplémentaires", a souligné le tribunal dans son jugement sur les propos repris par Franceinfo. En conséquence, le nombre d’heures supplémentaires indiqué sur le bulletin de paie des salariés est inférieur à celui qu’ils avaient réellement accompli. Cet incident concerne deux sites de Renault dans l’Eure et dans les Yvelines.
Renault a signé en 2011 un accord relatif à la maîtrise du temps de travail avec les salariés de son établissement regroupant le Technocentre de Guyancourt (Yvelines) et le Centre technique d’Aubevoye (Eure). Ce dispositif avait pour but d’éviter les dépassements d’heures grâce à un système de badges. Le groupe a toutefois été assigné devant la justice par le syndicat Sud Renault l’an dernier pour dénoncer un recours "au système d’écrêtage des heures de travail de ses salariés", a souligné le tribunal de Nanterre. Le constructeur était alors accusé de remettre à zéro le compteur des heures supplémentaires de ses employés à chaque fin d’année, mais ne les a pas rémunérés. Entre 2015 et 2019, "plus de 120 000 heures supplémentaires" n’ont pas été prises en compte par l’entreprise, selon un communiqué de presse de Sud Renault.
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