Le but de cette expérimentation est de faire voter un texte sur les menstruations à l’Assemblée Nationale composée en majorité d’hommes.
Opter pour l’expérimentation plutôt que le long discours. C’est sur la base de cette approche que les députés écologistes Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin se sont appuyés dans le cadre de leur lutte contre les "menstruations incapacitantes". Les deux élus ont en effet décidé de faire tester un simulateur de règles douloureuses à leurs collègues masculins de différents partis. Ils souhaitent ainsi sensibiliser à la question alors qu’ils défendront un texte visant à créer un "arrêt menstruel" en cas de "menstruations incapacitantes" à l’Assemblée nationale le 4 avril prochain. Plusieurs députés ont accepté de relever le défi et les scènes ont été filmées et compilées dans une vidéo publiée vendredi 22 mars 2024 sur les réseaux sociaux, rapporte Ouest France citant le Huffington Post.
Il fallait s’attendre aux réactions qui étaient à peu près les mêmes. "Ça fait super mal en fait", a assuré Benjamin Saint-Huile (LIOT). L’ancien ministre Clément Beaune a répondu par une grimace en sortant un "très douloureux". De son côté, le député LR Maxime Minot ne pouvait pas terminer sa phrase et a lâché : "C’est bien cette expérience, cela nous permet de mieux se mettre à la place… C’est horrible en fait", comparant la douleur à "des petits coups de poignards".
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Après de nombreuses tentatives, le groupe socialiste au Sénat a échoué en février dernier à faire adopter un texte permettant d’instaurer dans les entreprises un arrêt de travail pour les femmes en cas de règles douloureuses. Avec l’"arrêt menstruel", les personnes menstruées auront droit à 13 jours d’arrêt par an, activables avec un certificat médical, pour "menstruations incapacitantes". La Sécurité sociale prendrait en charge ces jours d’arrêt.