Le ministère de l’Intérieur a publié la première étude concernant les refus d’obtempérer routiers. La Martinique et la Guadeloupe affichent les taux les plus élevés.
Jeudi 11 avril, le SSMSI (Service statistique ministériel de la sécurité intérieure) a publié la première étude sur les refus d’obtempérer routiers. Entre 2016 et 2023, ces infractions ont légèrement baissé, mais les faits les plus graves sont en hausse.
Dans les détails, 25 700 délits par an en moyenne ont été enregistrés par les services de police et de gendarmerie durant cette période. Sur ces sept années, une diminution de 5 % a été constatée, rapporte Outre-mer la 1ere.
Selon cette étude, près d’un refus d’obtempérer sur cinq concerne un délit "aggravé". Cela veut dire qu’il expose "directement d’autres personnes à un risque de mort ou d’infirmité", a précisé le service statistique. Il est indiqué que la part de ces délits aggravés est passée de "16 % en 2016, soit 3 800 faits, à 21 % en 2023, avec 4 900 situations recensées".
La même année, 10 % de refus d’obtempérer "aggravés" ont mis en danger des agents de police ou de gendarmerie.
Le SSMSI a également signifié dans son rapport que la Martinique et la Guadeloupe affichent les taux les plus élevés de refus d’obtempérer avec respectivement 7,4 et 7,2 cas pour 10 000 habitants.
Les deux départements sont suivis par la Seine-Saint-Denis (6,4), le Vaucluse (6), la Guyane (5,9), les Pyrénées-Orientales (5,3), l’Eure (5,3) et la Corse-du-Sud (5).
> A lire aussi : Refus d’obtempérer à Paris : une voiture tente de foncer sur un policier, le conducteur blessé par balles