Le mouvement contre la réforme des retraites portée par le gouvernement se poursuit en France. Les syndicats de salariés ont de nouveau appelé à une journée de grève et de manifestation ce mardi 17 décembre.
Alors que le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, a démissionné, lundi 16 décembre, tous les syndicats de salariés ont une nouvelle fois appelé à une journée de grève et de manifestations ce mardi 17 décembre. Comme le rapporte Le Figaro, il s’agit d’"une démonstration de force" pour les huit centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, FSU, Solidaires et Unsa) et cinq organisations de jeunesse (Unef, MNL, Fidl, UNL et Fage).
Les syndicats comptent mieux faire que la journée du 5 décembre et ses 806 000 manifestants (1,5 million selon la CGT) pour manifester leur colère contre le gouvernement, qui semble déterminer à mener son projet de réforme des retraites jusqu’au bout. Ce mardi sera donc la 13e journée de mobilisation d’affilée de grève dans les transports publics, la 3e en deux semaines à un niveau interprofessionnel. Le fameux âge d’équilibre a fait basculer une CFDT dans le camp des contestataires.
Cette journée sera une nouvelle fois marquée par d’importantes perturbations dans les transports ferroviaires et aériens, selon Le Parisien. Le trafic à la SNCF et la RATP auront des prévisions similaires à celles du lundi 16, ont précisé les deux entreprises de transport. Au niveau du secteur aérien, la direction générale de l’aviation civile a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols au départ et à l’arrivée de l’aéroport d’Orly de 20 %.
Chaque centrale qui appelle à cette nouvelle journée d’action ne demande pas la même chose. Le camp des radicaux veut un retrait du texte, tandis que celui des réformistes ne veut que la suppression de l’âge pivot. Chaque partie essaie cependant de marquer des points pour avancer leurs pions auprès du Premier ministre, qui devrait les recevoir avec les organisations patronales, pour des réunions bilatérales de travail, mercredi 18 décembre.
Le secrétaire général de la Confédération générale du travail, Philippe Martinez, a prévenu : "Si le gouvernement retire son projet et qu’on discute sérieusement, tout se passera bien. Sinon, les grévistes décideront de ce qu’ils ont à faire jeudi ou vendredi".
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