TARDIVON JC/SIPA
Les métiers difficiles, qualifiés de pénibles, font partie des métiers qui échapperont au dispositif de la réforme des retraites. Les détails.
Les sénateurs débutent l’examen de la réforme des retraites ce mardi 28 février. Parmi les sujets qui divisent figure la question de la pénibilité des métiers. Jusqu’à présent, il n’y a que six facteurs de risques grâce auxquels un salarié peut cumuler des points sur un compte professionnel de prévention pour partir à la retraite de manière anticipée. Il y a par exemple le travail de nuit, l’exposition au bruit et aux températures ou encore le travail à la chaîne, détaille Europe1. Si la liste des métiers concernés est limitée, de nombreux actifs estiment que l’exécutif doit prendre en compte la pénibilité de leur profession.
Europe1 a recueilli le témoignage de certains salariés qui se sentent usés par leur métier. Après avoir fait le calcul, Sabine, assistante de puériculture dans une crèche, a conclu qu’elle devra encore travailler un an de plus. "Déjà, 62 ans c’était beaucoup. Mais là, en augmentant, je ne sais pas comment je vais pouvoir tenir", a lâché la femme de 57 ans qui se plaint de problèmes de dos. Inès, 51 ans et caissière dans un supermarché parisien, déplore de son côté que le gouvernement ne prenne pas en considération la pénibilité de son métier dans le calcul de son âge de départ en retraite. "C’est un métier difficile et pénible. Il faut le vivre pour le savoir", a-t-elle déclaré en évoquant les tendinites et les problèmes de circulation au niveau des pieds.
Pour les salariés qui travaillent dans des conditions difficiles sans bénéficier du compte pénibilité, la réforme des retraites prévoit un fond d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle doté d’un milliard d’euros.
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