Accusé de conflits d’intérêts dans le cadre de la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye a fait une omission gênante lors de sa déclaration d’intérêts. Pourquoi un tel oubli pose autant de questions ?
Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux Retraites, était contraint de faire sa déclaration d’intérêts à la Haute autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). D’après Le Parisien, le membre du gouvernement d’Édouard Philippe depuis le 3 septembre a oublié un poste de taille. En effet, il n’a pas mentionné qu’il occupait le rôle de bénévole d’administrateur de l’Ifpass, l’Institut de formation de la profession de l’assurance. Cet établissement a accueilli de nombreux cadres issus des entreprises du monde de l’assurance et des mutuelles. Pour expliquer cette inattention, le chiraquien, aux manettes de la réforme des retraites parle d’une "omission par oubli".
Cet oubli tombe mal, car le monde de l’assurance est "très intéressé" par la réforme des retraites. D’autant plus que l’Ifpass est "étroitement lié à la Fédération française de l’assurance", a déclaré un ancien dirigeant. Jean-Paul Delevoye a expliqué qu’il exerçait une fonction bénévole à l’Ifpass et il n’y venait quasiment jamais faute de temps. "J’ai rempli moi-même cette déclaration. S’il y a incompatibilité, je vais rectifier cela et démissionner de ce mandat exercé de façon extrêmement faible. Mais je reconnais, j’ai fait une erreur", a confié le haut-commissaire aux Retraites.
Ces révélations de Jean-Paul Delevoye ont provoqué la colère dans le camp de l’opposition, en pleine grève contre la réforme des retraites. Adrien Quatennens, le coordinateur national de La France insoumise, a dénoncé d’éventuels conflits d’intérêts. Valérie Boyer, députée LR, a de son côté déploré que "la macronie a quelque chose de désespérant dans sa constance à donner des leçons de morale et se croire au-dessus des règles", rapporte Le Figaro.
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