Le discours d’Edouard Philippe, mercredi 11 décembre, n’a pas convaincu les syndicats. La grève pourrait encore se durcir.
Le Premier ministre a dévoilé les grandes lignes de la réforme des retraites, mercredi 11 décembre. Un discours qui n’a pas persuadé les syndicats de cesser le mouvement de grèves. Au contraire, ils sont en colère, relate RTL.
Pour FSU, syndicat des enseignants, la détermination de continuer la grève reste entière. Quant à la RATP, un appel a été lancé afin d’élargir le mouvement au-delà des transports. "Il n’y a pas de réponse, ce gouvernement cultive le désespoir des gens", a fustigé son secrétaire général, Thierry Babec.
Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, a indiqué que cette réforme est de plus en plus dangereuse. "Je reste dans le camp des opposants", a-t-il assuré.
Tout au long de son discours sur la réforme des retraites, Édouard Philippe a mis en avant une mesure d’âge, celle de 64 ans, mais aussi un système de bonus-malus. Une déclaration qui n’a pas convaincu le secrétaire général de l’Unsa, Laurent Escur. "On a eu la désagréable surprise, qui est une ligne rouge pour nous, qui est la question de la mesure d’âge", a-t-il déclaré.
Les principaux syndicats policiers ont, par ailleurs, assuré ne voir "aucune avancée" dans le discours du Premier ministre. Ils menacent ainsi de "durcir" la mobilisation pour conserver leur régime spécifique. Pour le secrétaire général Unité-SGP-Police, Yves Lefebvre, le discours d’Edouard Philippe était rempli d’imprécisions.
Après le discours d’Edouard Philippe, le leader de la CGT, Philippe Martinez, a réagi en disant que le gouvernement était en train de se moquer des Français. Selon lui, les cheminots ne sont pas satisfaits de l’annonce du Premier ministre. "Le gouvernement veut individualiser le système de retraite (...). Tout le monde va travailler plus longtemps, c’est inacceptable", a-t-il déclaré sur LCI.
"Il y avait une ligne rouge dans cette réforme, c’était le fait de ne pas mélanger la nécessité d’une réforme systémique (...) et la réforme paramétrique qui demanderait aux travailleurs de travailler plus longtemps, cette ligne rouge est franchie", a indiqué Laurent Berger, le patron de la CFDT.
Par contre, le Medef a très bien accueilli les annonces d’Édouard Philippe jugeant un bon équilibre entre une réforme qui est redistributive et la nécessité que tout ça doit être financé par quelqu’un.
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