L’entourage d’Emmanuel Macron a fréquemment lancé des propos contre la CFDT. Le secrétaire général du syndicat a appelé le chef de l’Etat à "garder ses nerfs".
La CFDT, premier syndicat français, est visée par de nombreuses attaques d’Emmanuel Macron ou de son entourage dans la crise sur la réforme des retraites. Excédé par ses propos, le secrétaire général du syndicat Laurent Berger a réagi au micro de BFMTV mercredi 5 avril.
"J’appelle au calme. J’appelle à garder ses nerfs. J’appelle le président de la République à ne pas balancer des petites phrases (...) sinon il va finir par se mettre à dos l’ensemble des organisations syndicales", a-t-il prévenu.
Depuis la Chine, l’entourage du président de la République a ciblé mercredi l’intersyndicale et en particulier la CFDT et son secrétaire général, rapporte Le Figaro. Pour rappel, ces derniers ont parlé de "crise démocratique" à propos du conflit sur les retraites à la sortie d’une réunion avec Elisabeth Borne. En réponse l’entourage d’E. Macron a indiqué qu’il n’y a pas de crise démocratique. Il a également estimé qu’"aucune force sociale et politique, d’opposition, n’avait voulu entrer dans un compromis et porter un autre projet". La réponse c’était : "rien".
Laurent Berger a qualifié ces allégations de "mensonge". "Cela fait deux fois qu’on pointe la CFDT en termes de responsabilité, il n’y en aura pas trois... ça suffit maintenant", a-t-il réagi. Selon ses dires, il faut arrêter, car nous ne sommes pas dans la cour d’école. Il a également précisé qu’ils ne sont pas dans un combat politique et il n’y a pas d’affaire personnelle alors que les spéculations vont bon train sur une hypothétique animosité réciproque entre Emmanuel Macron et lui.
"Le président de la République doit considérer qu’il y a une crise sociale, une crise démocratique avec un risque de montée de l’extrême droite", a-t-il renchéri.
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