Opposée à la réforme des retraites, la CGT continue de mettre la pression en appelant à bloquer "totalement" les huit raffineries de France pendant quatre jours.
La réforme des retraites en est à sa 26e journée. Pour marquer son opposition à ce projet du gouvernement, la CGT veut augmenter la pression à un niveau supérieur. Thierry Dufresne, délégué central de la CGT chez Total, a lancé un appel ce lundi 30 décembre sur Franceinfo pour un "blocage total" dans toutes les raffineries de France du 7 au 10 janvier prochain. "On appelle à un grand temps fort (...) pour faire en sorte qu’aucun produit ne sorte pendant 96 heures", a-t-il déclaré. Après ces 96 heures de grève, "la question de savoir si l’on passe à l’étape de l’arrêt des installations" se posera ensuite, a-t-il ajouté.
Les raffineries pétrolières constituent un enjeu considérable dans cette réforme des retraites. Depuis le début du mouvement, les grévistes sont toujours parvenus au blocage des raffineries. C’est le cas par exemple de la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne) qui n’envoie plus aucun carburant depuis trois semaines. La raffinerie de Mède (Bouches-du-Rhône) est également bloquée en plus de celle de Feysin, près de Lyon, le 28 décembre dernier, rapporte RTL. Pour rassurer la population, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner a affirmé que seuls deux dépôts sur les 200 existants en France sont bloqués. "Il n’y a donc aucun risque de pénurie par rapport à l’organisation que nous avons", a-t-il indiqué sur le récit de BFMTV.
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