Agnès Buzyn, la ministre de la santé, avait ouvert la porte à une possibilité d’allongement de la durée de travail pour le financement de la future réforme de la dépendance.
Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire chargé de cette réforme, a affirmé, ce jeudi 21 mars que l’âge légal de départ à la retraite "reste fixé à 62 ans". Cela rassure, après les déclarations de la ministre de la Santé. Comme le rapporte 20 Minutes, sur les ondes de France Inter, M. Delevoye affirme que cette fixation a été confirmée, tant par le Premier ministre Edouard Philippe que par Agnès Buzyn. Il a également tenu à préciser que le contrat "que nous avons engagé avec les partenaires sociaux ne change pas d’un iota".
Le Haut-commissaire a néanmoins reconnu qu’il y avait ’une confusion’ autour de l’âge. La limite des 62 ans, "c’est l’âge d’ouverture des droits" mais les Français, partent quand ils décident que leur pension est au niveau qu’ils souhaitent. Dans la réalité, "les personnes sont en train de partir à 63, 64, 65 ans très naturellement dans le système actuel".
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Il précise ensuite que certains calculent pour partir à l’âge du taux, ajoutant que chez les femmes, 20 % vont jusqu’à 67 ans, car "il y a un système de décote". Jean-Paul Delevoye a également distingué ’l’enjeu de sécurité sociale’ des retraites de ’l’enjeu de santé’ de la dépendance. Il martèle qu’entre les deux sujets, il y a une "étanchéité".
Et pour le financement de la prise en charge de la dépendance, il estime que le débat "doit être posé dans sa totale dimension, sans aucune censure, sans aucune réserve".
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