La très décriée réforme des retraites entre en vigueur ce vendredi 1er septembre 2023. Coup de projecteur sur ce qui change concrètement.
C’est parti pour la réforme des retraites. Malgré les nombreuses mobilisations, grève, mouvements sociaux, elle entre en vigueur, comme prévue.
Ainsi, cela signifie que l’âge légal de départ en retraite est progressivement relevé, au rythme de trois mois chaque année, pour passer de 62 à 64 ans d’ici 2030.
De plus, afin d’obtenir une pension à taux plein (sans décote), la durée de cotisation requise se rallonge. Elle passe donc de 42 ans (168 trimestres) à 43 ans (172 trimestres) d’ici 2027, au rythme d’un trimestre par an.
Également, la mise en vigueur signe la fin de la plupart des régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, pour les nouvelles embauches.
Par ailleurs, la réforme des retraites c’est aussi de nouveaux droits tels que la revalorisation des petites pensions, de 100 euros par mois pour une carrière complète, au Smic. Et de nouvelles bornes d’âge sont désormais introduites afin de prétendre à un départ anticipé pour les carrières longues.
Qui est concerné par cette réforme ?
Elle concerne les régimes de retraite de base. Les mesures portant sur l’âge de départ à la retraite et la durée d’assurance vous concernent si vous êtes nés à partir du 1er septembre 1961. Ainsi, les nouvelles règles de cumul d’emploi-retraite et l’augmentation du montant de retraite minimal concernent les futurs retraités ainsi qu’une partie des jeunes retraités.
Voici l’aménagement des modalités de départ en carrière longue :
Si vous avez commencé à travailler jeune, vous pourrez peut-être partir avant 64 ans.
Il existe désormais 4 bornes d’âge :
À partir de 58 ans si vous avez commencé à travailler avant 16 ans
À partir de 60 ans si vous avez commencé à travailler avant 18 ans
À partir de 62 ans si vous avez commencé à travailler avant 20 ans
À partir de 63 ans si vous avez commencé à travailler avant 21 ans
À noter qu’il est également nécessaire de justifier de trimestres acquis avant ces âges et d’une certaine durée d’assurance cotisée.
À savoir :
Si vous faites partie de la génération née entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963 et si la durée cotisée exigée avant la réforme est atteinte avant le 1er septembre 2023, alors un départ anticipé sera possible dans les conditions d’ouverture de droit applicables avant l’entrée en vigueur de la réforme.
L’augmentation du montant de la retraite minimale
Désormais, la retraite ne peut pas être inférieure à un montant minimum en cas de carrière complète. Ainsi, ce montant sera désormais de 848 euros brut, pour toute carrière complète.
Et pour les retraites qui entrent en vigueur à compter de ce 1er septembre, la retraite minimale augmentera, d’au maximum, 100 euros par mois pour les carrières complètes au Smic.
Et pour ceux qui sont à la retraite avant ce 1er septembre, les assurés ayant au moins 120 trimestres cotisé et une retraite au taux maximum bénéficieront d’une augmentation de leur retraite allant jusqu’à 100 euros par mois pour une carrière complète.
Dans les deux cas, la revalorisation sera automatisée.
À savoir :
Si vous êtes un travailleur indépendant et que vous souhaitez cumuler votre emploi retraite, vous ne serez pas obligé d’arrêter votre activité.
La retraite progressive est également ouverte aux fonctionnaires, aux agents contractuels de la fonction publique et à l’ensemble des travailleurs non-salariés, dans les mêmes conditions que celles des salariés du privé.
Le cumul emploi retraite permet aux retraités de poursuivre ou reprendre une activité et d’acquérir des droits complémentaires afin d’augmenter leur retraite.