Ce vendredi 19 avril, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est dite sereine quant à la capacité du gouvernement à mener la réforme des retraites.
Le troisième syndicat de France a quitté mercredi dernier les discussions menées par le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye. La Force ouvrière (FO) a estimé que cette réforme ne répondait qu’à des motifs budgétaires.
Malgré ce départ, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a déclaré ce vendredi 19 avril qu’elle est sereine sur cet amendement mené par le gouvernement. "Moi, je pense que tous les syndicats reviendront à la table de la concertation, je ne suis pas inquiète", a-t-elle indiqué sur Public Sénat. Selon la ministre, FO n’a pas adhéré à une réforme universelle des retraites depuis le début des négociations.
Agnès Buzyn a félicité le travail mené par le Haut-Commissaire depuis un an et demi sur cette réforme. Toutes les organisations syndicales ont reçu les modélisations financières, une façon pour chacun de travailler de son côté et dans le calme.
Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a promis auparavant de ne pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite, qui est de 62 ans. Et pourtant, les propositions de plusieurs ministres de réévaluer cet âge ont semé le trouble chez les syndicats dans les dernières semaines.
"Tout le monde en parle de cet âge, de la durée d’activité. Ça se discute partout sauf là où on pensait que ça se discutait. La concertation a perdu tout son sens. Elle a été dénaturée", a déploré le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, sur Sud radio.
Jean-Paul Delevoye a envisagé le principe d’un système par point selon lequel l’État pourrait avoir beaucoup plus de pouvoir de décision. La Force ouvrière a mis en garde contre ce principe.
Pour expliquer au haut-commissaire la raison de son départ, FO lui a envoyé une lettre. "En fonction de l’évolution des autres paramètres (valeurs à l’achat et à la conversion des points), la borne d’âge d’ouverture des droits dans un régime universel par point peut devenir en réalité celle d’un ’droit à pension minimale’, nécessitant, pour celles et ceux qui le peuvent (...) de prolonger la durée d’activité pour pouvoir bénéficier d’un niveau décent de pension", a fait savoir la société.
>> À lire aussi : Retarder l’âge de départ à la retraite : "Je n’y suis pas hostile", évoque Agnès Buzyn