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Dans un entretien exclusif pour Le Parisien, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer est revenu sur les tests d’évaluation qui avaient soulevé de nombreuses critiques du côté des syndicats.
Emmanuel Macron a assisté lundi 3 septembre à la rentrée dans un collège de Laval accompagné de deux membres du gouvernement, Jean-Michel Blanquer (Education) et Sophie Cluzel (personnes handicapées). En amont, le ministre de l’Education avait déjà préparé sa rentrée. Autour d’une interview il a rappelé quelques grands "dossiers" de cette nouvelle année scolaire.
Si les évaluations nationales des élèves ne convainquent pas les enseignants, le ministre de l’Education y croit dur comme fer. "L’évaluation a un seul but : aider l’élève", plaide-t-il avant de préciser qu’elle n’a aucune visée de "sélection" ou de "stigmatisation". Jean-Michel Blanquer explique ensuite qu’en seconde, un test de positionnement aura lieu en début d’année. L’objectif de ce test est de "déclencher une aide personnalisée en français et en mathématiques", affirme le ministre.
Jean-Michel Blanquer veut faire des évaluations "un outil plus utile pour les professeurs et les élèves" et "quelque chose d’intéressant aussi pour les parents". En effet, les parents pourront suivre l’évolution de leur enfant tout au long de l’année scolaire. En début et en milieu d’année, ils recevront les résultats des évaluations, "un état des lieux de ce que leur enfant arrive à faire et des domaines d’amélioration", précise le ministre de l’Education.
Il rappelle également que dans certains établissements privés ce genre de services est "payant". Au final, assure-t-il, "nous créons là un nouveau service public, gratuit". Et les tests d’évaluation deviendront une "habitude de recevoir le bilan de son enfant, comme c’en est une de faire la photo de classe". Une instance d’évaluation des établissements scolaires doit être créée en 2019. "Les discussions seront ouvertes, je n’ai pas de dogme là-dessus", a-t-il indiqué.