Le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud ont dévoilé au grand jour les détails de la réforme de l’assurance-chômage, ce mardi 18 juin. Que faut-il retenir de leurs annonces ?
Le gouvernement table sur une baisse de 250 000 chômeurs et jusqu’à 3,4 milliards d’euros d’économies d’ici fin 2021. Ce sont les objectifs annoncés par le Premier ministre et la ministre du Travail ce mardi. Edouard Philippe et Muriel Pénicaud ont présenté le projet de décrets de la réforme de l’assurance-chômage.
Parmi les mesures énumérées, figure le recrutement de plus de 1000 nouveaux conseillers Pôle emploi. Ce dispositif permettra de mettre en place de nouveaux services d’accompagnement et augmenter les effectifs de l’organisme public, a souligné la ministre. Dans la foulée, les demandeurs d’emploi qui le souhaitent pourront bénéficier de deux demi-journées d’accompagnement intensif avec les conseillers de Pôle emploi à partir du 1er janvier 2020. Cette mesure sera valable dans les quatre premières semaines suivant leur inscription à l’organisme de recherche d’emploi.
A lire aussi : Assurance chômage : les salaires élevés ciblés par la réforme à venir
Autre mesure, le bonus-malus, une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, sera appliqué dans sept secteurs. Il s’agira des entreprises abusant de contrats précaires. La taxe par CDD d’usage s’élèvera alors à 10 euros. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé une dégression des allocations-chômage. L’indemnisation des demandeurs d’emploi qui gagnaient un salaire supérieur à 4 500 euros brut par mois baissera de 30% à partir du septième mois. "Cette mesure, qui ne concerne pas les chômeurs de plus de 57 ans, sera appliquée jusqu’à un plancher d’indemnisation de 2 261 euros net", rapporte Le Parisien.