La réduction du nombre de contrats aidés aurait engendré une hausse du nombre de demandeurs d’emploi de 55 000, en 2017.
A la fin de l’année 2017, les effectifs de contrats aidés (contrats uniques d’insertion (CUI) et emplois d’avenir) avaient baissé de 35%, atteignant 260 900 personnes contre 401 000 l’année d’avant.
Selon la Dares (la direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques), "les variations du nombre de contrats aidés ont des impacts à court terme sur l’emploi". Dans des propos rapportés par la presse française, l’institution explique que "selon les dispositifs, une part plus ou moins importante des embauches n’aurait pas eu lieu sans l’aide de l’État".
>> A lire aussi : contrats aidés à Saint-Joseph : Patrick Lebreton se défend
En ce qui concerne le secteur non marchand (près 90% des contrats aidés) "on suppose que le seul frein au recrutement est la contrainte financière. L’impact de la baisse des coûts est donc maximal : un contrat pris en charge à 70% induira la création de 0,7 emploi à court terme", d’après Lisa Mourlot, auteure de l’étude. Cette dernière précise ensuite qu’en se basant sur ses hypothèses, la diminution du nombre de bénéficiaires ’aurait’ provoqué une baisse de l’emploi de 77 000 et une hausse du nombre de demandeurs d’emploi de 55 000, en 2017.
Toujours en 2017, 293 200 contrats aidés ont été signés. Ils ont concerné des demandeurs d’emploi de longue durée, des personnes de plus de 50 ans, des jeunes peu qualifiés, ou ceux qui touchent les minima sociaux.
>> Notre dossier contrats aidés