ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
Lors d’une conférence de presse tenue jeudi, le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a dévoilé le bilan alarmant des "narcoticides" et du narcobanditisme pour l’année 2023. Avec 47 morts, la ville a atteint un niveau historique d’homicides liés aux trafics de drogue, mettant en lumière l’ampleur de la problématique dans la région.
Depuis le début de l’année 2023, 47 personnes ont perdu la vie dans des règlements de comptes liés au trafic de drogue à Marseille. C’est une statistique alarmante qui témoigne d’une escalade de violence dans la cité phocéenne, où 73 % des affaires d’homicides et de tentatives d’homicide sont attribuées aux rivalités entre deux clans.
C’est une situation inédite à Marseille. Le nombre de décès est en augmentation par rapport à l’année record de 2022 (33 décès). Cette année, les autorités ont constaté un rajeunissement tant des victimes que des suspects. Les protagonistes principaux de cette confrontation sont les clans "Yoda", en référence au personnage de Star Wars, et "DZ Mafia".
Souvent dirigés depuis l’étranger, ces clans rivaux à Marseille sont responsables de 73 % des faits d’homicides et de tentatives d’homicide. Dans cette métropole, les cinq principaux points de vente de drogue génèrent un chiffre d’affaires entre 50 000 et 80 000 euros, selon les données judiciaires. Pour traquer les chefs de ces réseaux, la justice mise sur le renforcement de la coopération internationale.
