Des sécheresses plus ‘marquées’, intenses et longues même en saison humide, toucheront les Antilles - avec une baisse des précipitations de 10 à 15 % en moyenne "toute l’année" - d’ici à 2080.
D’après le rapport intitulé ‘Changement climatique et Conséquences sur les Antilles Françaises’ (C3AF), la première victime du stress hydrique provoqué par le manque de pluie est l’agriculture. Le document, restitué mi-octobre comme le rapporte notamment Le Parisien, a pris comme cadre d’analyse "l’hypothèse d’un scénario d’émissions de gaz à effets de serre pessimiste", révèle Christophe Valère Montout, responsable de l’unité de climatologie chez Météo France en Guadeloupe.
Pour l’étude, les spécialistes ont modélisé la pluviométrie locale. "Le résultat, c’est une diminution drastique de la quantité de pluie qui tombe annuellement", explique Christophe Valère Montout. Aussi, ce sont les ondes tropicales qui apportent la pluie aux Antilles. Or, "les transformations du climat modifient les trajets de ces ondes, mais également des cyclones", vers le nord des Antilles.
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En période sèche, les températures tombent, avec moins d’évaporation et des alizés plus véloces, ce qui ralentit encore la pluviométrie. Résultat : une sécheresse ayant des conséquences sur l’usage de l’eau sachant que le réseau d’adduction en eau potable de la Guadeloupe est déjà défaillant.
Aussi, en cas de sécheresse avérée, l’usage de l’eau sera restreint par les autorités. "Sur les 10 dernières années, il y a eu deux calamités sécheresse (qui répondent à des critères très précis), en 2015 et en 2020", a fait savoir la direction de l’alimentation, l’agriculture et de la Forêt.
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